Mis en place et coanimé par la FDGDON, la Chambre d’agriculture et la DAAF de 2009 à 2024. Depuis début 2025, le Réseau d’Épidémiosurveillance (RES) est désormais porté seul par la FDGDON-Réunion, sous la supervision de la DAAF-Réunion. Le réseau d’épidémiosurveillance a pour objectif de connaître la situation phytosanitaire sur tout le territoire et pour toutes les filières.
Pour ce faire, des données mensuelles sur des organismes nuisibles de référence (ravageurs, maladies ou adventices) sont collectées sur les cultures suivies. On les nomme organismes nuisibles de référence car ils témoignent de manière juste de la pression exercée sur la culture et donc de l’utilisation de produits phytosanitaires.
Afin de pouvoir comparer l’état sanitaire des cultures, des protocoles de références sont utilisés et l’observation se déroule sur des parcelles de références grâce à un réseau d’observateurs.
Ainsi, les Bulletins de Santé du Végétal sont édités pour les filières les filières canne à sucre, maraîchage et fruitière et dressent un état des lieux régulier des problématiques phytosanitaires majeures. Les observations synthétisées dans ces Bulletins sont diffusés de façon trimestrielle pour la canne et bimestrielle pour les fruits et légumes. Leur but est d’alerter les producteurs des risques pour leur cultures et d’éviter les traitements préventifs inutiles tant que le seuil de risque n’est pas dépassé. L’accent est mis dans les BSV sur les problèmes sanitaires rencontrés lors des suivis mensuels avec un maximum d’illustration pour une identification plus rapide de la problématique par l’agriculteur mais le parallèle est fait également avec les problématiques sanitaires de la même période l’année d’avant. Ainsi l’agriculteur pourra anticiper l’arrivée des ravageurs récurrents pour une période donnée avec les alertes données dans les BSV. Ce qui lui permettra de surveiller l’arrivée des nuisibles et réagir le plus tôt possible avec une méthode alternative idéalement, pour la gestion de la problématique sanitaire si elle se déclare et ainsi préserver leurs cultures et leurs revenus.
Ils s’appuient sur des relevés mensuels sur les principaux bioagresseurs des cultures et donc ceux pour lesquels on utilise le plus de produits phytopharmaceutiques. Ces données sont analysées afin de mieux comprendre leurs répartitions, leurs fluctuations saisonnières et ainsi n’intervenir qu’en cas de besoin si le seuil de risque pour la culture est dépassé. De plus, la pression des nuisibles est mise en relation avec les conditions météorologiques et le stade phénologique des cultures pour évaluer le risque pour celles-ci pour les mois suivants.
L’observation régulière permet également de détecter des organismes nuisibles émergents ou nouveaux pour la culture (identification par la Clinique du Végétal® de la FDGDON à Saint-Pierre).
L’ensemble de ces informations est actualisé chaque mois dans le Bulletin de Santé du Végétal.
Les observations sont réalisées sur une cinquantaine de parcelles de références et plusieurs centaines de parcelles ponctuelles en partenariat avec 16 Organisations de Producteurs et instituts techniques :
ANAFRUITS, Anses, ARMEFLHOR, AVO, CIRAD, Chambre d’agriculture, CTICS, eRcane, EPLEFPA St Paul et St Joseph, GAB Réunion, SCA Coop Ananas, SCA Fruits de La Réunion, SCA Fruits et Légumes de Bourbon, TEREOS, TERRA COOP – OP Vivéa.
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