Archives du mot-clé Mouche des fruits

BSV cultures fruitières – Mai 2018

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A retenir :

Météorologie : la pluviométrie est contrastée entre l’Ouest fortement déficitaire et la frange Est correctement arrosée pour un mois de mai.

Agrumes : malgré la diminution des captures, il est impératif de rester vigilant sur la mouche des fruits.

Ananas : pour les replantations, toujours privilégier des rejets issus de parcelles saines.

Manguier : parcelle en repos végétatif.

 

BSV cultures fruitières – Avril 2018

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A retenir :

Météorologie : poursuite de conditions climatiques fortement humides avec le passage de la tempête tropicale Fakir.

Agrumes: début des piqûres de mouches des fruits. A surveiller, penser à installer les pièges de surveillance pour contrôler le nombre d’individus capturés par semaine.

Ananas : avec les fortes pluies apportées par Fakir, rester vigilant sur la recrudescence du Phytophthora. Au niveau des sols peu drainant, une asphyxie racinaire n’est pas à exclure.

Manguier : la récolte est terminée. Pensez à tailler les branches endommagées par le passage de la tempête tropicale FAKIR. Attention les arbres blessés et stressés attirent les longicornes.

Bananier : alerte cercosporiose noire du bananier !

BSV cultures fruitières – Octobre 2016

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A retenir :

Météorologie : retour à la normal des températures saisonnières comparé à octobre 2015. Déficit pluviométrique sur le Sud de l’île.

Bananier : risque moyen pour le charançon.

Fraisier : retour des tétranyques et des thrips avec la hausse des températures.

Manguier : début de récolte sur le secteur Ouest. Rester vigilant vis à vis des mouches des fruits.

Papayer : forte présence de tarsonème (Polyphagotarsonemus latus) sur les parcelles suivies.

BSV cultures fruitières – Août 2016

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A retenir :

Météorologie : la faible pluviométrie de l’Ouest de l’île favorise les populations de cochenilles (Icerya seychellarum) et les attaques précoces de thrips sur manguier.

Agrumes : ramasser les fruits au sol pour diminuer la population de mouches des fruits.

Banane : l’augmentation des températures favorise le cycle des charançons.

Fraise : début de piqûres de Drosophila suzukii dans les parcelles.

Manguier : forte pullulation de la cochenille I. seychellarum dans les parcelles.

Papayer : tarsonème dans les parcelles de l’Ouest.

BSV cultures fruitières – Juillet 2016

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A retenir :

Météorologie : l’absence de pluviométrie de l’Ouest de l’Île favorise les populations de la cochenilles Icerya seychellarum et les attaques précoces de thrips.

Agrumes : maintenir la prophylaxie malgré la baisse des captures de mouches des fruits.

Ananas : bien choisir ses rejets pour la plantation.

Banane : augmentation des températures favorise le cycle des charançons.

Fraise : début de Botrytis dans les parcelles.

Manguier : présence de punaises et attaques précoces de thrips.

Papayer : tarsonème dans les parcelles du sud.

Alerte Bactrocera dorsalis détectée à l’île Maurice

Alerte à la mouche orientale des fruits (Bactrocera dorsalis) détectée à l’île Maurice

En décembre 2015, la mouche orientale des fruits (Bactrocera dorsalis) a été de nouveau détectée sur l’île sœur. Cette détection est la troisième à Maurice après 1996 et 2013. Détectée dans le nord de l’île en 2013, elle a été piégée cette fois-ci dans l’Est sur une zone très limitée. Des mesures de luttes intensives sont mises en place pour éradiquer l’espèce.

A La Réunion, nous avons déjà une espèce cousine, détectée en 1991, Bactrocera zonata. Ces deux mouches sont proches morphologiquement et les mâles de ces deux espèces sont attirés par la même kairomone : le méthyl-eugenol. Nous avons également la microguêpe parasitoïde Fopius arisanus qui peut être utilisée sur les deux espèces.

Description

B. dorsalis est une espèce tropicale qui affectionne les climats chauds et humides. Elle est extrêmement polyphage avec un spectre de plus de 300 plantes hôtes (plantes cultivées et sauvages), ce qui fait d’elle l’espèce avec la plus large gamme d’hôtes de toutes les espèces de Bactrocera. On peut citer par exemple la mangue, la papaye, les agrumes, la banane, la goyave, le goyavier ou les anones.

Originaire d’Asie, B. dorsalis constitue le regroupement de plusieurs espèces : B. invadens, B. philippinensis et B. papayae. En effet, des études de génétiques récentes ont permis d’établir que ces quatre espèces sont en réalité une seule et même espèce, B. dorsalis.

B. dorsalis a colonisé de nombreux pays dont certains proches de La Réunion : les Comores (2005), Mayotte (2007), Madagascar (2010) et quasiment toute l’Afrique (2003). Détectée pour la première fois en 2003 dans l’Est de l’Afrique, elle a colonisé neuf pays en un an et au total 22 pays en sept ans.

B dorsalis répartition

Répartition mondiale de B. dorsalis, source cabi.org. En noir, présence de B. dorsalis ; en bleu, B. dorsalis présente et répandue ; en rouge, B. dorsalis présente mais localisée. (cliquer pour agrandir)

Cycle de vie

La durée de développement de chaque stade varie selon la température. Plus la température est basse et plus long sera le cycle. Les femelles pondent leurs œufs sous la peau du fruit grâce à leur ovipositeur. Les œufs sont inférieurs à 1 mm et de couleur blanche à jaunâtre. Ils éclosent généralement après un jour d’incubation et les larves se nourrissent de la pulpe du fruit pendant 6 à 35 jours (selon la température). Celles-ci sont blanchâtres et atteignent 7,5 à 10 mm au dernier stade. Une fois leur développement achevé, elles sortent du fruit pour s’empuper dans le sol à faible profondeur (< 5 cm) au pied de la plante hôte. Les pupes sont jaunes à marron et mesurent environ 5 à 8 mm. 10 à 12 jours plus tard, les adultes émergent. On les reconnaît à leur thorax noir avec deux bandes jaunes longitudinales aux extrémités du scutum. L’abdomen est marqué d’un motif en forme de « T » noir et les ailes ont un liseré noir continu à l’extrémité de l’aile (cf schéma). Au niveau des ailes, à fort grossissement, on observe des petits poils dans la cellule br. On compte plusieurs générations durant l’année et les adultes atteignent leur maturité sexuelle au bout de 8 à 12 jours. Les mâles vont alors en quête d’une femelle pour s’accoupler et assurer leur descendance. La durée de vie des adultes varie entre 1 à 3 mois selon la température. La femelle peut pondre entre 800 à 1 500 œufs durant sa vie à raison d’une vingtaine par jour.

dorsalis V Duffourc

Critères de reconnaissance de B. dorsalis, source : V. Duffourc FDGDON-Réunion. (Cliquer pour agrandir)

Dégâts

Les dégâts sont occasionnés par les larves qui se nourrissent de la pulpe du fruit. On remarque alors un affaissement des tissus, des coulures et des lésions sur le fruit. Celui-ci a tendance à mûrir plus vite et à chuter précocement. Ces dégâts sont également une porte d’entrée aux bioagresseurs secondaires comme les pourritures et les drosophiles. Les fruits sont alors non commercialisables.

Pour présaffiche voyageur 1berver l’agriculture réunionnaise notamment la production fruitière, n’importez pas ou ne ramenez pas dans vos bagages des fruits ou des légumes quelle que soit leur provenance. De manière générale, il est obligatoire et indispensable de respecter la réglementation sur l’introduction des végétaux à La Réunion (Arrêté préfectoral n°2011-1479 du 3 septembre 2011 modifié)

En cas de doute sur une mouche des fruits, n’hésitez pas à contacter :

– La DAAF/SALIM : 0262 33 36 68 ou 0262 33 36 70

– La FDGDON (OVS végétal) : 0262 45 20 00 ou 0262 49 92 15

– La Chambre d’agriculture : 0262 96 20 50