Le Thrips du ficus Gynaikothrips ficorum

La sécheresse est favorable au développement des populations de thrips. De nombreuses cultures sont touchées par ces ravageurs.

Les cultures sous serre, notamment la rose, l’anthurium et les orchidées, sont attaquées par 2 espèces de thrips bien connues :

• le thrips californien (Frankliniella occidentalis) ;

• le thrips de l’oignon (Thrips tabaci).

Il ne faut pas confondre ces deux espèces avec le thrips du ficus. Ce dernier est beaucoup plus gros, de forme allongée et de couleur noir foncé. Il est présent essentiellement sur le ficus
commun, sans toutefois s’attaquer pour le moment au ficus panaché.

Les moyens de protection et le rôle utile des fourmis

Les moyens de protection préconisés pour limiter la propagation de ce thrips sont avant tout mécaniques. Sur une haie de ficus, il faut éliminer mécaniquement (au taille-haie) toutes les parties terminales des branches qui sont les plus attaquées.

En effet, l’adulte va pondre ses oeufs sur la face supérieure des jeunes feuilles. En se développant, les larves provoquent l’enroulement de la feuille sur elle-même. Ces «cocons» renferment parfois une cinquantaine d’individus.

Il faut se débarrasser des déchets de coupe en les mettant dans des sacs poubelle avec les ordures ménagères. Il est aussi nécessaire d’assurer une bonne irrigation par aspersion de la plante ou de la haie.

La présence de fourmis éloigne les thrips. En effet, les fourmis chassent et se nourrissent occasionnellement des thrips.
Ce thrips semble se cantonner aux seuls ficus. Néanmoins, il faut rester vigilant et surveiller sa présence aux abords des cultures ornementales.

Le PAYV s’est répandu rapidement dans les plantations et touchait en 2010 plus de 70 % des plants de Galéa cultivés.

Les pucerons, principaux vecteurs de transmission du virus

Les Potyvirus et le CMV sont transmis de grenadille à grenadille ou bien d’adventice à grenadille par différentes espèces de pucerons. Une grenadille saine a une chance sur deux d’être contaminée dans les douze mois si elle est cultivée à quelques mètres d‘une plante virosée. De plus, la multiplication végétative de la grenadille Galéa par bouturage contribue également à la propagation de ces virus dans les plantations.

Disposer de plants indemnes de virus est donc primordial pour lutter contre ces maladies.

La technique d’assainissement : le micro-greffage d’apex ex vitro

Cette technique, mise au point par le CIRAD en laboratoire, consiste à prélever un bourgeon de quelques dixièmes de millimètre sur la variété à assainir. Le bourgeon est déposé sur une plantule saine issue de graine. Après quelques semaines une jeune tige se développe et est indexée pour vérifier si elle est indemne de virus. Les boutures issues du plant ainsi obtenu sont indemnes de tous les virus identifiés sur grenadille.

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Vers une multiplication à grande échelle et des mesures de protection renforcée

Les premières observations réalisées par l’ARMEFLHOR montrent que les qualités organoleptiques des fruits (calibre, poids, coloration de l’épicarpe et de la pulpe, parfum) sont similaires à celles de la variété originale et que les plants assainis présentent en serre une vigueur sensiblement supérieure à celle de la lignée originale virosée. Un projet de règlement technique pour la production de plants de grenadille Galéa certifiés indemnes de virus est à l’étude en concertation avec les acteurs de la filière et le Service officiel de contrôle et certification des semences et plants (SOC).

Pour rester saine le plus longtemps possible, toute plantation réalisée avec des plants assainis devra être éloignée de cultures susceptibles d’abriter les pucerons transmetteurs de virus, notamment les cultures de plantes à gousses de la famille des fabacées (haricots, pois, voèmes,…). Il sera également important de désinfecter les outils de taille à l’eau de javel avant toute intervention dans la plantation et de veiller à ne pas transporter de débris de végétaux issus de parcelles hébergeant le virus.