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BSV – Canne à Sucre Juin 2014

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Ravageurs : Une recrudescence des attaques de foreur de tige ou borer ponctué (Chilo saccariphagus) a été observée dans l’Ouest. Cette augmentation peut s’expliquer par une pluviométrie moins importante. Les parcelles présentant un niveau d’attaque supérieur à 50 % de tiges attaquées doivent être récoltées en priorité dès l’ouverture de la campagne sucrière.

 

BSV – Cultures maraîchères Avril 2014

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Avec une pluviométrie proche de la normale et surtout assez régulière, les populations de ravageurs (thrips, aleurodes, mineuses) sont présentes mais n’ont pas explosé.
Par contre, pour l’aleurode vecteur du TYLCV de type non persistant, une faible présence suffit à occasionner des dégâts importants sur les cultures de tomates, aussi bien sous abri qu’en plein champ.
Concernant les maladies cryptogamiques, des problèmes de mildiou et de Botrytis ont souvent été signalés sur de nombreuses cultures, les conditions climatiques étant favorables à leur développement. Les attaques restent toutefois assez bien contrôlées mais nécessitent un bon suivi des parcelles.
Nos observateurs ponctuels (techniciens OP, Chambre d’Agriculture et agriculteurs) nous ont signalé quelques autres problèmes phytosanitaires qui seront présentés à la fin de ce BSV, dans la rubrique observations ponctuelles.

BSV – Cultures fruitières Mars 2014

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Agrumes : attention aux mouches des fruits, les premières captures sont constatées.
Papayers : les conditions climatiques demeurent favorables au tarsonème, attention particulière aux variétés sensibles comme la Solo.
Fraisiers : une bonne plantation est garant d’une parcelle saine

BSV – Canne à Sucre Février 2014

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Ravageurs : Pression faible à moyenne des thrips (Thysanoptera). Pensez à prévenir vos conseillers canne à sucre de toutes observations ou dégâts sur les parcelles.
Adventices : Veillez à effectuer un désherbage manuel des lianes et graminées avant un enherbement trop important.

BSV – Cultures maraîchères Janvier 2014

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Avec les nombreuses pluies tombées en décembre, et surtout le passage en début d’année du cyclone Bejisa, aucune notation n’a pu être réalisée, les parcelles suivies étant pour certaines partiellement et pour d’autres totalement détruites.
Par conséquent, ce BSV n’abordera pas les rubriques habituelles (stades phénologiques des cultures/état phytosanitaire…), mais seront présentés une comparaison des relevés entre 2012 et 2013 et des conseils à apporter aux cultures suite à des dégâts cycloniques.

 

BSV – Cultures ornementales Avril 2013

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Les pluies importantes de ces derniers mois ont été favorables au développement des maladies cryptogamiques dont les effets n’ont pas été sans conséquence sur les cultures sensibles (gerbera & oeillet).
GERBERA : apparition de Phytophthora, alternariose et anthracnose suite aux fortes pluies.
ANTHURIUM : cicadelles vertes, des ravageurs mineurs à ne pas négliger !
CHTYSANTHEME : pucerons (Aphis gossypii et Myzus persicae), de petits foyers sont présents en début de serre.

BSV – Cultures maraicheres Avril 2013

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Un début d’année difficile avec deux systèmes dépressionnaires début et mi janvier qui ont mis à mal la plupart des cultures maraîchères du département. Les hauts de l’île ont été particulièrement touchés.
Il en résulte, outre une baisse de production qui entraîne une flambée des cours de la plupart des légumes, une augmentation des attaques parasitaires, essentiellement diverses pourritures dues au Botrytis et Sclerotinia.
A contrario, il est noté une baisse de la pression des ravageurs tels que les aleurodes et les thrips.L’autre conséquence est la difficulté sur ce premier trimestre de réaliser le suivi des parcelles du réseau qui ont subit ces aléas climatiques, avec destruction, absence de rendement voir de plantation d’où suivi épidémiologique peu pertinent.

BSV – Cultures fruitières Avril 2013

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FRAISE : verticilliose (Verticillium dahliae) ; penser à la rotation des cultures.
AGRUMES : mouche des fruits, début de la période à risque ; surveiller les pièges. Phytopte et tarsonème : seuil de risque atteint.
MANGUIER : Cochenille des Seychelles (Icerya seychellarum) : situation stable, retour de la coccinelle (Rodolia chermesina).

Un ravageur émergent à La Réunion, la cécidomyie des orchidées !

Nom commun : Cécidomyie des fleurs

Ordre/Famille : Diptera / Cecidomyiidae

Nom scientifique : Contarinia maculipennis Felt, 1933

Partie de la plante attaquée : Boutons floraux

Localisation : Thaïlande, Vietnam, Taïwan, Singapour, Japon, Hawaï, USA, Europe (Pays-Bas), Guadeloupe, Ile de La Réunion.
Plantes-hôtes : Dendrobium sp. : orchidée Dendrobium / +++, Hi-biscus rosa-sinensis : hibiscus rose de Chine, Jasminum spp. : jasmin, Plumeria spp. : frangipanier, Brassica chinensis : chou chinois, Cap-sicum spp.. : poivron, piment, Solanum spp. : tomate, pomme de terre, aubergine, Momordica charantia : margose de l’Inde, etc.

Description

La cécidomyie des bourgeons est un diptère c’est à dire une mouche.
La femelle est minuscule (2 mm) et le mâle est encore plus petit. L’adulte vit pendant 4 jours. Il possède une paire d’ailes d’une taille faisant 1 à 2 fois le corps.

La reproduction est sexuée et il peut y avoir plusieurs générations par an. La femelle peut pondre jusqu’à 30 œufs au travers de l’ouverture d’un jeune bouton floral (source optimale de nourriture et environnement assez humide).
Les œufs (0,3 mm) sont pondus en paquet sur la fleur. Ils sont blancs – crèmes et invisibles à l’œil nu. Dès éclosion (sous 24 heures), les larves pénètrent dans les boutons floraux pour se nourrir. Au départ blanches, elles deviennent jaunes puis prennent une teinte rosée. Leur taille est de 1 à 2 mm de long. À la fin de leur maturité (sous 5 à 7 jours), elles tombent au sol pour se nymphoser. Les pupes (1-2 mm de long) sont jaunâtres à brunes. La durée de pupaison dans un sol assez humide est de 14 à 21 jours. L’émergence des adultes se fait
généralement en début de soirée. En cas de dessèchement du bouton floral, la nymphose est plus précoce et plus longue (quelques semaines). La durée du cycle est en moyenne de 21 à 28 jours selon les conditions environnementales et la température.

Dégâts

La cécicomyie des fleurs provoque par la déformation et la décoloration des bouton. En fortes attaques, il y a chute des fleurs. Contarinia maculipennis est un insecte très polyphage. Sept familles botaniques parmi lesquelles de nombreuses plantes d’importance économique dans les régions tropicales et tempérées sont sensibles à ses attaques.

Conduite à teniren cas de présence de cécidomyies des fleurs

Il est important d’observer régulièrement ses cultures (surtout les fleurs) pour détecter précocement les premiers individus ou signes de dégâts. Dans ce cas, il convient de réagir vite en éliminant les boutons attaqués sur plantes ou au sol.

Au vu de la polyphagie de la cécidomyies, ces opérations sont aussi à mener sur les cultures sensibles avoisinantes.

Auteur : Janice MINATCHY, Sabine Merion, Régine Pallas, Didier Pastou, Estelle Roux et Victor Duffourc FDGDON-Réunion.
Pour toute observation et tout conseil, contactez :
La Clinique des plantes : 02 62 49 92 14
Le SALIM : 02 62 33 36 68.
La Chambre d’Agriculture : 02 62 96 20 50


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Bibliographie
Nami U., et al. 2011. New information on host plants and distribution ranges of an invasive gall midge, Contarinia maculipennis (Diptera: Cecidomyiidae), and its
congeners in Japan

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BSV – Cultures fruitières Janvier 2013

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Manguier  : Mesures à prendre après le passage d’un cyclone notamment contre les mouches des fruits et la bactériose (Xanthomonas campestris)
Agrumes et papayer : Risque de dégâts de Tarsonème (Polyphagotarsonemus latus)

BSV – Cultures maraicheres Janvier 2013

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Les premières pluies sont enfin arrivées et ont permis une reprise des plantations qui jusqu’à mi-novembre étaient très limitées, surtout en maraîchage pluvial. Néanmoins, on constate l’apparition du milidou sur pomme de terre, de pourriture du collet sur salade, de TYLCV sur tomate et l’augmentation des dégâts des mouches des légumes
Mais cette pluviométrie est restée raisonnable et n’aura pas limité la présence des ravageurs tels que le thrips ou l’aleurode.

BSV – Cultures ornementales Janvier 2013

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Rose : mildiou.
Chrysanthème : préparation des prochaines plantations.
Prospection de thrips sur fleurs coupées.
Nouvelle culture intégrée au réseau d’épidémiosurveillance : l’anthurium.
Le passage de DUMILE n’a pas réellement influencé la pression des thrips sur les cultures florales sous abri.

Cochenille des Seychelles

Icerya seychellarum

Depuis l’année dernière la population de la cochenille des Seychelles fait l’objet d’une forte pullulation dans de nombreux vergers. L’explication de cette pullulation est due à l’apparition d’une micro-guêpe (Homalotylus eytelweinii) qui parasite le principal auxiliaire de la cochenille des Seychelles, la coccinelle Rodolia chermesina.

Actuellement la cochenille est présente sur l’ensemble des vergers de mangues. Les
dégâts sont importants selon le niveau d’attaque. On a pu observer cependant des
phénomènes de régulation de la population de cochenilles par la coccinelle R.
chermesina
bien que celle-ci soit parasitée.
Ainsi sur le secteur des Avirons et de La Possession, on assiste à une bonne régulation
de la cochenille par la coccinelle dans certaines parcelles. On a pu remarquer que si
moins de 50 % des larves ne sont pas parasitées par la micro-guêpe, la régulation
des cochenilles est possible en moins d’un mois (observation faite sur un verger des
Avirons). Tabcochenillecohenilleseychelle

 

Le contrôle périodique des pulvérisateurs

Le dispositif de contrôle périodique obligatoire des pulvérisateurs est effectif depuis le 1er janvier 2009. Cette réglementation s’inscrit dans le cadre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques de décembre 2006 et de la directive 2009/128/CE du 21 octobre 2009 instaurant un cadre d’action communautaire pour parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable.

Ce dispositif est un élément majeur des politiques nationale et européenne de réduction des pollutions par les produits phytosanitaires.

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Réduire la présence de la cécidomyie des fleurs

Cycle biologique


La cécidomyie des fleurs est un moucheron (diptère) d’une longueur de 2 mm. Les adultes, qui ont une durée de vie de 2 à 3 jours, émergent de cocons présents dans le sol (1). Les femelles pondent sur les inflorescences en débourrement ou directement sur les boutons floraux (2).
Les larves pénètrent et minent l’inflorescence ou le bouton floral où elles restent 7 à 12 jours (3). Elles entraînent la destruction partielle ou totale de l’inflorescence par dessèchement. Ensuite, les larves s’éjectent (4) pour atteindre le sol où elles s’enfouissent (5). Une partie des individus donne une nouvelle génération tandis que l’autre partie reste dans le sol (6). Les attaques les plus importantes ont lieu durant la première floraison et principalement dans les vergers présentant un faible enherbement (région ouest).

Méthodes de protection


Plusieurs techniques alternatives à une lutte chimique sont à l’étude avec pour objectif de maintenir la cécidomyie à un seuil non préjudiciable pour la production :

– le paillage naturel ou le bâchage du sol avec un film plastique utilisé pour les serres ;

– la présence d’un enherbement permanent épais sous la frondaison des manguiers (en aménageant le système d’irrigation avec des micro-asperseurs en remplacement du goutte à goutte)

– le grattage mécanique superficiel du sol avec des outils à dents afin de perturber la phase de diapause de la cécidomyie.

 

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Apparition de l’oïdium sur fraisier

Le développement de l’oïdium Sphaerotheca macularis est favorisé par temps chaud et sec le jour (température moyenne de 25° C) et par les nuits fraîches avec présence de rosée le matin.

Les cultures hors-sol sont beaucoup plus sensibles que celles de plein champ (densité plus importante, hygrométrie ambiante plus faible). Les excès d’azote favorisent la maladie. Certaines variétés sont sensibles à l’oïdium : Annabelle, Camarosa, Gariguette, Rubis Gem, alors que la variété Agathe est reconnue comme la plus tolérante.

Stratégie de protection


Il est nécessaire de limiter les sources de contamination en supprimant les organes attaqués et en les évacuant de la parcelle (les enterrer ou les brûler).

Pendant les périodes de non culture, il faut en profiter pour désinfecter les structures. La fermeture des portes des abris à partir du mois de septembre pour les variétés remontantes limite les conditions du développement de la maladie. Du fait de la forte dépendance du champignon aux conditions ambiantes (températures, hygrométrie, rosée…), la maîtrise de l’irrigation joue un rôle important, en particulier la pratique de la micro-aspersion permet de limiter le développement de l’oïdium.

oidium_fraisier

Apparition du coeur creux sur pastèque

De nombreuses pastèques présentent actuellement ce symptôme : une séparation de la partie intérieure du fruit en segments distincts, ce qui laisse à l’intérieur des zones creuses.

Ce sont les premiers fruits et les plus gros qui sont les plus atteints. La pastèque peut apparaître bosselée ou irrégulière avec une apparence striée de l’écorce.

Plusieurs causes sont à l’origine de ce problème :

  • – une fertilisation azotée excessive avec une croissance trop rapide ;
  • – un arrosage ou une pluie excessifs ;
  • – une mauvaise pollinisation.

La période de sécheresse, durant laquelle l’irrigation était souvent insuffisante, suivie des fortes pluies de mars, ont engendré ce désordre physiologique. Pour le prévenir, limiter la fertilisation azotée, bien suivre l’arrosage et s’assurer que les pollinisateurs sont présents (abeilles).

Certains types de pastèques sont plus sensibles au coeur creux : pastèques sans pépins, pastèques jaunes.

Coeurcreux_pasteque

Attaques de TYLC sur tomate de plein champ

Quelques attaques de TYLC (Tomato Yellow Leaf Curl Virus ou Virus des feuilles jaunes en cuillère) assez précoces sont observées sur la petite tomate de plein champ.
Les premiers symptômes de cette virose transmise par l’aleurode Bemisia tabaci, ont été observés en 1997, dans le sud de l’île. Il s’en est suivi une grave épidémie avec destruction de nombreuses parcelles de tomates. En 2004, une souche plus virulente a malheureusement été introduite, aggravant encore plus la situation sanitaire de la filière. Les principaux symptômes sont un ralentissement voir un arrêt de la croissance avec une altération de la forme et de la coloration des folioles. Leur taille est réduite et elles s’incurvent vers le haut, leur donnant l’aspect d’une cuillère. Les fleurs chutent prématurément et les fruits formés sont moins nombreux et plus petits.

Suite à cette épidémie et pour pouvoir continuer à produire de la tomate, de nombreuses mesures alternatives ont été mises en place par
les producteurs, avec une réussite plus ou moins satisfaisante :
– la protection mécanique des plantes sous serre en utilisant des filets insect-proof, mais cette technique diminue la circulation de l’air avec dans les bas le problème de montée des températures et dans les hauts une hausse de l’hygrométrie qui nuit à la fécondation et accroît les risques phytosanitaires ;
– la protection biologique avec le lâcher d’auxiliaires (Encarsia et/ou Eretmocerus) pour les cultures sous abri ;
– la tolérance variétale avec pour les tomates de serres les variétés Tylka (Sygenta), Eliseo, Cardina (Clause) AL 145 (Gautier) et pour le plein champ Fartura (Clause) et Fenomena F1 (Vilmorin) ;
– la prévention agronomique avec l’utilisation de plants sains issus de pépinières agréées par le SOC et la gestion des déchets de cultures.

Le mildiou du rosier

L’inter-saison est une période propice aux maladies cryptogamiques. Le mildiou du rosier (Peronospora sparsa) est favorisé par les changements brusques de température. Il faut privilégier la prophylaxie qui permet de stopper les attaques successives. Les premierssymptômes sont l’apparition de taches brunes sur le feuillage qui finit par chuter brutalement.

Des confusions sont possibles avec la maladie des taches noires (Marssonina rosae) ou lors d’une forte attaque de l’acarien jaune (Tetranychus urticae).

Facteurs favorisants

• Bassinage trop régulier

• Forte hygrométrie

• Changements brusques de température

• Courants d’air nocturnes (basses températures)

Ce qu’il faut faire

• Désinfection des outils de coupe

• Fermeture des aérations latéralesla nuit

• Nettoyage des déchets (feuilles)

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Réforme de l’agrément et certification individuelle

La réduction du recours à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et la sécurisation de leur utilisation afin de maîtriser les risques pour la santé publique et l’environnement impliquent un niveau de formation approprié et la responsabilisation de l’ensemble des acteurs : distributeurs, conseillers, applicateurs et utilisateurs.

En 2011, une réforme en profondeur de l’agrément professionnel et de la mise en place de la certification individuelle a été engagée (décret N° 2011-1325, le 20 octobre 2011). Plusieurs arrêtés accompagnent ce décret : les arrêtés définissant les différents certificats individuels et ceux comprenant les différents référentiels et les modalités de certification des entreprises, la certification étant une exigence préalable à l’agrément.

Le décret étant publié, le nouveau dispositif est entré en vigueur et s’applique. Pour les exploitations agricoles, l’utilisation de produits phytopharmaceutiques est soumis à la détention d’un «Certificat individuel», obligatoire à partir de 2014, qui remplace dorénavant le«Certiphyto», https://www.daaf974.agriculture.gouv.fr/le-certificat-individuel

Utilisation des produits phyto pharmaceutiques au sein d’une exploitation agricole Utilisation des produits phyto pharmaceutiques en collectivité territoriale Mise en vente, vente des produits phyto pharmaceutiques à usage professionnel Conseil à l’emploi des produits professionnels
Décideur en exploitation agricole


Opérateur en exploitation agricole

Décideur
en travaux et Services


Opérateur
en travaux et Services

Produits
grand public
Conseil
à l’utilisation de
produits phyto

BSV 9

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Dans ce numéro : Alerte mildiou du rosier, Foreur de tige de la canne à sucre, MAE canne à sucre, TYLCV sur tomate plein champ, Coeur creux de la pastèque, Oïdium sur fraisier, Cécidomyies des fleurs du manguier et réforme de l’agrément et certification individuelle.

Bonnes pratiques phytosanitaires vis-à-vis des Abeilles et autres insectes pollinisateurs

Le groupe de travail DGAl / ITSAP-Institut de l’abeille / APCA a rédigé une note nationale BSV, afin de sensibiliser les agriculteurs, les techniciens et les conseillers agricoles aux insectes pollinisateurs, dont les abeilles domestiques. Cette note, soumise pour relecture au Comité national d’épidémiosurveillance (CNE), est à diffuser largement au sein de toutes les éditions de bulletin de santé du végétal (BSV).

De plus, pour améliorer cette sensibilisation à la protection des insectes pollinisateurs, nous vous proposons d’insérer un encadré dans le corps de texte des BSV, si possible en entête du bulletin, avant les périodes de floraison ou au cours des périodes d’exsudation de miellat. Ces encadrés contiennent des messages flashs, ciblés par filière végétale ou par groupe de culture, directement liés à la phénologie des cultures.

Pour tout complément et spécificités locales, n’hésitez pas à contacter l’ADA de votre région (Association de développement de l’apiculture) dont les coordonnées sont sur le site internet de l’ITSAP-Institut de l’abeille www.itsap.asso.fr à la rubrique Réseau.

Les abeilles butinent, protégeons les !
Respectez la réglementation « abeilles » et lisez attentivement la note nationale BSV 2012 sur les abeilles

1. Dans les situations proches de la floraison, sur colza/tournesol/féverole/luzerne (à choisir selon la culture), en pleine floraison ou en période de production d’exsudats, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille », autorisé « pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l’activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés.

2. Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux.

3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d’intervalle en appliquant l’insecticide pyréthrinoïde en premier.

4. N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage du produit.

5. Afin d’assurer la pollinisation, de nombreuses ruches sont en place dans les parcelles de multiplication de semences. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles. Limiter la dérive lors des traitements. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches.

Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale BSV « Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet partenaires du réseau d’épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr

Des alliées pour nos cultures : protégeons-les !

En butinant de fleur en fleur, les insectes pollinisateurs participent à la production de nombreuses cultures et contribuent aussi à la qualité des récoltes. À l’échelle mondiale, 80 % des plantes à fleurs se reproduisent grâce à ces insectes auxiliaires, en particulier aux abeilles.

Une démarche éco-responsable

Les causes de dépérissement des abeilles sont multiples. La préservation de la santé du cheptel apicole implique la mise en place de bonnes pratiques au niveau de :

  • – la gestion des ressources alimentaires des abeilles ;
  • – la maîtrise des risques sanitaires du cheptel ;
  • – l’utilisation raisonnée des produits phytopharmaceutiques en protection des cultures.

Face à ces risques, les pouvoirs publics ont renforcé les études écotoxicologiques, la réglementation, ainsi que les contrôles sanitaires et phytosanitaires visant à protéger les insectes pollinisateurs.

Les voies d’intoxication

Des empoisonnements d’insectes pollinisateurs peuvent se produire quand les produits phytopharmaceutiques sont appliqués pendant la période de floraison ou lors de la production d’exsudats, car c’est dans ces situations que les butineuses sont les plus actives, tant sur les plantes cultivées que sur les adventices. La contamination peut avoir lieu à deux moments (pendant et après le traitement phytosanitaire), par deux voies d’intoxication différentes (contact ou ingestion) :

– par contact : quand l’abeille est exposée directement à un produit dangereux, surtout aux heures chaudes de la journée ; se pose sur une fleur ou sur la végétation traitée avec un produit persistant ; reçoit des traînées de vapeurs ou de poussières toxiques au-dessus des plantations limitrophes de celles qui sont en fleurs ;

– par ingestion :
quand l’abeille prélève du nectar ou du pollen sur des fleurs contaminées suite à une pulvérisation ; par l’utilisation avant floraison d’un produit rémanent ou systémique ; suite à un enrobage de semence avec un produit systémique et persistant durant la floraison ; ou enfin par des poussières d’enrobage insecticide émises lors de semis en l’absence de mesures appropriées de gestion des risques, telles que définies notamment dans l’arrêté interministériel du 13 janvier 2009.

Du nouveau dans la réglementation « abeilles »

Connaîtreles risques d’intoxication d’abeilles avant de traiter

Les professionnels de la production végétale et du paysage doivent impérativement connaître l’écotoxicité des produits phytosanitaires avant de les appliquer sur les cultures ou les zones non agricoles. La règle de base consiste à lire l’étiquette du produit figurant sur l’emballage (classement toxicologique, phrases de risque correspondantes). En complément, il est possible de consulter les fiches de données de sécurité 1 des produits phytopharmaceutiques et l’Index phytosanitaire de l’Acta, mis à jour chaque année.

Sur Internet, on peut aussi consulter avec intérêt le catalogue des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages autorisés en France « e-phy »2, dans lequel figure une rubrique appelée Ecoacs (voir encadré) sur les effets non-intentionnels sur les auxiliaires biologiques, dont l’abeille domestique. Enfin, la base Agritox3 renseigne sur les principales propriétés de « dangers » des substances actives.

1-https://www.quickfds.com ou https://www.phytodata.com
2-https://e-phy.agriculture.gouv.fr
3-Agritox est une base de données sur les propriétés physiques et chimiques, la toxicité, l’écotoxicité, le devenir dans l’environnement, la réglementation sur les substances actives phytopharmaceutiques. Elle a été créée par le département de phytopharmacie et d’écotoxicologie de l’Inra. 80 % des informations proviennent des dossiers de demande d’autorisation de mise sur le marché déposés par les industriels et validés par les experts aux niveaux français et européen, et 20 % sont de source bibliographique (www.dive.afssa.fr/agritox/index.php).

 

Les bonnes pratiques phytosanitaires inscrites dans la réglementation en vigueur

  • Conditions d’utilisation des insecticides et acaricides à usage phytosanitaire

D’une façon générale, il faut noter que l’arrêté du 28 novembre 2003, paru au Journal officiel du 30 mars 2004, interdit tout emploi d’insecticides ou d’acaricides en période de floraison ou de production d’exsudats ; ceci afin de protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Par dérogation, l’emploi d’insecticides et acaricides en période de floraison ou de production d’exsudats est cependant possible dès lors que deux conditions sont respectées :

1. L’intervention a lieu en dehors des périodes de butinage, c’est-à-dire tard le soir ou tôt le matin (les cultures n’étant pas visitées par les butineuses).

2. Le produit insecticide ou acaricide employé bénéficie d’une mention « abeilles ». L’arrêté définit en effet trois types de mention « abeilles » pouvant être attribuées aux insecticides ou acaricides :

– « Emploi autorisé durant la floraison en dehors de la présence d’abeilles ».
– « Emploi autorisé au cours de périodes de production d’exsudats, en dehors de la présence d’abeilles » ;
– « Emploi autorisé durant la floraison et au cours des périodes de production d’exsudats, en dehors de la présence d’abeilles ».

  • Eviter les dérives lors des traitements

L’arrêté interministériel du 12 septembre 2006 impose aux applicateurs (professionnels agricoles, personnel des collectivités, particuliers) de mettre en œuvre des moyens appropriés pour éviter tout entraînement des produits phytopharmaceutiques en dehors des parcelles ou des zones traitées. Il convient dans ce cadre d’éviter toute dérive des produits vers les ruches et ruchers.

  • Mesures anti-dérives lors du semis

L’arrêté interministériel du 13 janvier 2009 précise les conditions d’enrobage et d’utilisation des semences traitées par des produits phytopharmaceutiques en vue de limiter l’émission des poussières lors du procédé de traitement en usine.

  • Mélanges de produits phytopharmaceutiques dangereux pour les abeilles

L’association de certaines molécules à visée phytopharmaceutique peut faire courir un risque important aux pollinisateurs (effets possibles de synergies). Pour cette raison, il convient d’être extrêmement vigilant en matière de mélanges et de respecter l’arrêté ministériel du 7 avril 2010. Ce dernier prévoit dans son article 8 : que « durant la floraison ou au cours des périodes de production d’exsudats, au sens de l’article 1er de l’arrêté du 28 novembre 2003 susvisé, un délai de 24 heures soit respecté entre l’application d’un produit contenant une substance active appartenant à la famille chimique des pyréthrinoïdes et l’application d’un produit contenant une substance active appartenant aux familles chimiques des triazoles ou des imidazoles. Dans ce cas, le produit de la famille des pyréthrinoïdes est obligatoirement appliqué en premier ». Les mélanges extemporanés de pyréthrinoïdes avec triazoles/imidazoles sont donc interdits en période de floraison et d’exsudation de miellat par les pucerons.

A RETENIR

– Pensez à observer vos cultures avant de traiter !
Il est interdit de traiter en présence des abeilles, même si le produit comporte la mention « abeilles ».
– Périodes et conditions où la présence des abeilles est la plus propice sur vos cultures :
dès que les températures sont supérieures à 13°C, la journée ensoleillée et peu ventée.

– Périodes et conditions où les abeilles sont peu présentes dans vos cultures :
si les températures sont fraîches (<13°C), par temps nuageux, pluvieux et par vent fort.
– Attention : d’autres pollinisateurs sauvages sont présents sur des plages horaires plus larges au cours de la journée et sous des températures plus fraîches (par exemple, les bourdons). Par ailleurs, les abeilles peuvent être actives du lever du jour au coucher du soleil.

Les bonnes pratiques pour favoriser l’activité des insectes pollinisateurs et pour maintenir des ressources alimentaires en dehors des périodes de floraison des cultures mellifères

    • Avant toute prise de décision concernant une éventuelle intervention phytosanitaire, pensez à consulter le Bulletin de Santé du Végétal et à évaluer rigoureusement l’état phytosanitaire de la culture.
    • Ne laisser jamais d’eau polluée par des substances actives chimiques autour des parcelles ou sur votre exploitation, les abeilles s’abreuvent et collectent de l’eau pour assurer le développement de leur colonie.
    • Favorisez la présence des pollinisateurs pour la pollinisation de vos cultures en implantant des espèces mellifères autour de vos parcelles (bandes mellifères le long des cours d’eau et bord de champ, haies mellifères, CIPAN mellifères…). Rendez non attractifs pour les abeilles les couverts herbacés et fleuris entre-rangs dans la parcelle à traiter, par exemple en les broyant ou les fauchant. Pour ne pas que la flore mellifère devienne un piège pour les pollinisateurs, il est impératif que la dérive des traitements réalisés sur les cultures voisines soit évitée.
    • Participez au maintien de l’apiculture sur votre territoire avec des cultures diversifiées et des rotations plus longues en intégrant des légumineuses ou des oléoprotéagineux dans votre assolement.
    • Laissez des plantes messicoles s’implanter en bords de champs pour favoriser la biodiversité florale et mellifère.

Pour plus d’informations sur les abeilles et l’apiculture, contactez l’ADA (association de développement apicole) de votre région, le référent apiculture de la chambre régionale d’agriculture ou consultez le site internet de l’ITSAP-Institut de l’abeille www.itsap.asso.fr


Cette note a été rédigée par un groupe de travail DGAl1, APCA2, ITSAP-Institut de l’abeille3, et soumise à la relecture du CNE4.
1-Direction générale de l’alimentation
2- Assemblée permanente des chambres d’agriculture
3- Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation
4-Comité national d’épidémiosurveillance dans le domaine végétal
Crédits photos et dessin : J. Jullien DGAl-SDQPV et ANAMSO

Deux dépérissements à distinguer sur fraisier

Ces dépérissements, dus à des champignons, peuvent prêter à confusion. Ils se caractérisent par l’absence de reprise à la plantation, le jaunissement, le flétrissement et le dessèchement des feuilles. Pour distinguer les deux maladies, il faut pratiquer des sections transversales du rhizome, observer les racines et le feuillage.


Phytophthora cactorum

Pour le plant «frigo», 4 périodes d’apparition des symptômes sont possibles :

• 8 jours après la plantation, mort du plant sans émission de feuilles ou de radicelles, nécrose du rhizome souvent atypique ;

• 3 semaines plus tard, flétrissement, dessèchement et mort de la plante, avec formation de quelques racines et une nécrose plus ou moins typique dans le rhizome ;

• 2 mois après plantation, flétrissement, dessèchement et mort du plant, avec formation de racines nouvelles et de nécrose typique dans le rhizome.

• au printemps suivant la plantation, de la floraison à la récolte, flétrissement des jeunes feuilles du coeur pendant 2 jours consécutifs, alors que les feuilles de la périphérie restent turgescentes ; le troisième jour, la plante paraît assoiffée avec flétrissement généralisé du feuillage, suivi d’une mort rapide ; présence d’un système racinaire nouveau, normalement développé et blanc avec une nécrose typique dans le rhizome.


Verticilium dahliae

Les symptômes apparaissent généralement durant la saison chaude : dessèchement lent et progressif des vieilles feuilles de la périphérie de la plante alors que de nouvelles feuilles apparaissent dans le coeur. Les racines se forment normalement puis brunissent progressivement au fur et à mesure que la plante dépérit. L’intérieur du rhizome reste blanc. La plante malade ne meurt pas obligatoirement.

Elle reste chétive et n’assure pas une récolte normale. Une confusion est possible avec les symptômes de sécheresse.

Stratégie de protection

La rotation des parcelles est essentielle dans la maîtrise de ces maladies de dépérissement : après arrachage d’une parcelle de fraisiers, il faudra attendre 5 ans avant de replanter la même culture.

Préférer un terrain filtrant drainant bien. Faire une butte haute spécialement dans les sols à forte rétention en eau. Il existe des différences de sensibilité variétale. Utiliser des plants sains, et vérifier leur état sanitaire avant plantation par une coupe des coeurs. Refuser les lots contaminés. Préférer l’arrosage goutte à goutte à l’aspersion. En cours de culture éliminer les plantes malades de la fraiseraie.

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La surveillance du ver blanc aux frontières

Depuis plus de trente ans, le ver blanc de la canne à sucre Hoplochelus marginalis est installé à La Réunion, probablement introduit de Madagascar au début des années 70. Il fait l’objet d’une lutte active depuis plus de 20 ans grâce à un dispositif original qui a associé la prophylaxie, la lutte chimique (aujourd’hui abandonnée) et la lutte biologique. Ce coléoptère fait l’objet d’une lutte obligatoire prévue par arrêté préfectoral (N°2876 du 6/12/2010).
Néanmoins d’autres scarabées classés dans le groupe des « vers blancs » présentent une menace potentielle pour la canne à sucre s’ils étaient introduits à La Réunion en causant des pertes de tonnage pouvant aller jusqu’à 15% de la récolte1.

Vu les risques de circulation des hannetons et des scarabées entre l’île de La Réunion et l’île Maurice par voie aérienne et maritime, un protocole a été signé en 1994. Son objet est une surveillance des échanges aériens et maritimes pour empêcher l’intercontamination des deux îles par des espèces non présentes sur leur territoires respectifs. Ce protocole mis en oeuvre tous les ans, sur la période allant du 1er novembre au 31 janvier consiste à un contrôle par les services de la DAAF et du National Plant Protection Office (NPPO) de l’Ile Maurice du trafic aérien et maritime entre les deux îles.

Au vu des résultats satisfaisants obtenus, il a été proposé en 2010 un allègement du protocole de 1994, basé sur des propositions des demandes des opérateurs aériens et maritimes. Ce nouveau protocole a été signé par la Préfet de La Réunion et par le Premier Ministre Mauricien.
Le risque majeur d’introduction du ver blanc par les moyens de transport se situe majoritairement aux heures de vol du coléoptère soit entre 18h30 et 20h30.

Cette tranche horaire est appelée période de Black-out. Au niveau des installations aéroportuaires et portuaires, elle engendre l’extinction de lumière à des endroits ou sont stationnés les moyens de transport concernés par un voyage vers l’île soeur.

Un réseau de piégeage sur les sites de Gillot, de Pierrefonds et du Port est mis en place. Il sert d’indicateur de la présence de ver blanc. Ces pièges sont relevés quotidiennement.
Le graphique ci-dessous indique le nombre total de capture de ver blanc H. marginalis sur les trois sites de surveillances depuis 1998.
Ainsi, il est à noter qu’il n’y a pas eu de capture d’autres espèces de ver blanc. Le nombre de H. marginalis capturés est faible depuis 2007.

Il faut cependant relever une légère augmentation du nombre de captures en 2012 sur la zone portuaire. Les observations des années à venir permettront ou non de confirmer cette tendance.

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Principales attaques parasitaires observées sur salades

Pourritures du collet

Plusieurs champignons sont responsables des pourritures basales sur salades.

Le botrytis (ou pourriture grise) attaque les plantes à tous les stades. Les organes atteints se couvrent d’un feutrage gris caractéristique, constitué des fructifications du champignon.

Lorsque le collet est touché, il présente des lésions brun rougeâtre. L’évolution de ces lésions peut s’arrêter ou au contraire, entraîner la mort d’une ou plusieurs feuilles de la base jusqu’à la pourriture complète du collet.

Le sclerotinia attaque les feuilles de la base de la salade puis s’étend au collet. Les plantes attaquées, souvent isolées, flétrissent brusquement. Elles s’arrachent facilement et révèlent une pourriture molle du collet avec présence d’un mycellium blanc. Il y a souvent présence dans ce mycellium de petits organes blancs qui noircissent par la suite, ce sont des sclérotes, organes de conservation du champignon. Les dégâts les plus fréquents sont observés au moment de la formation de la pomme.

Le rhizoctonia, dont les premiers symptômes se manifestent essentiellement lorsque la culture est proche de la maturité. Des lésions rougeâtres apparaissent sur les nervures es feuilles touchant le sol. Elles peuvent s’étendre jusqu’au pivot et provoquer une pourriture du collet. Les lésions sont souvent envahies par des bactéries entraînant une déliquescence noirâtre des tissus atteints.

Une protection est essentiellement préventive

– Choisir les variétés les mieux adaptées à la saison et au mode de culture, les batavias à port érigé sont moins sensibles.

– Eviter les plantations trop profondes, les dommages lors des travaux culturaux, l’étiolement des plantes par manque de lumière.

– Eviter les fortes densités de plantations et les fertilisations azotées
trop abondantes.

– Eliminer les adventices qui maintiennent un microclimat humide
propice au développement des maladies.

– La culture sur paillage permet de réduire les attaques.

– Veiller à une bonne aération pour les cultures sous abris.

– Eliminer les débris de cultures, arracher et détruire les plantes
atteintes, portant notamment des sclérotes et éviter d’enfouir les
débris végétaux dans le sol.

– Désinfecter si nécessaire le sol par solarisation.

Les limaces

La loche est l’espèce que l’on rencontre le plus, surtout sur salade.
La sécheresse en fin d’année fait que les attaques sont plus nombreuses, les parcelles de laitues étant toutes irriguées. Les limaces consomment les feuilles et y déposent de la bave et du mucus. Sous abris, elles sont à redouter en début de culture. Peu sensibles au froid, elles sont particulièrement nuisibles lorsque la température est supérieure à + 10°C et que l’humidité ambiante est élevée. De moeurs nocturnes, leur présence est décelable sous les abris naturels (motte de terre, cailloux…).

– Eliminer ou enfouir les résidus végétaux et enlever les planches et les pierres qui se trouvent aux alentours, afin de détruire les sites où les limaces se dissimulent.

– Eviter les zones ombragées et humides.

– Le ramassage à la main donne de bons résultats : on peut utiliser des appâts (son de blé ou farine de maïs), répartis en petits tas, combinés avec des abris-pièges (tuiles, cartons ondulés ou vieux sacs de jute mouillés) pour concentrer les limaces avant cette opération.

– Monter des barrières avec soit des cultures répulsives (capucines, tagettes, bégonias), soit des couvre-sols antilimaces (cendre de bois, sciure, sable…) qui les tiendront éloignées car elles n’apprécient pas les surfaces rugueuses qui déshydratent leurs pellicules de mucus.

Attaques de pucerons sur chrysanthème

Le chrysanthème est fréquenté par plusieurs espèces de pucerons : Myzus persicae, Aphis gossypii, Aphis fabae.

Les dégâts sont importants, surtout en fin cycle, sur les fleurs et sur le feuillage. La fumagine qui se développe sur les excréments de pucerons peut bloquer la photosynthèse et limiter le développement des plants.
On observe souvent un parasitisme naturel de ces pucerons par la micro-guêpe Aphidius colemani. Cet hyménoptère de la famille des Braconidae mesure 2,5 mm de longueur. Il dépose ses oeufs dans l’abdomen des pucerons qui finissent par mourir et prennent une couleur beige caractéristique en se momifiant.
Plus le parasitisme est fort, plus on observe les momies sur la face inférieure du feuillage.

Le Thrips du ficus Gynaikothrips ficorum

La sécheresse est favorable au développement des populations de thrips. De nombreuses cultures sont touchées par ces ravageurs.

Les cultures sous serre, notamment la rose, l’anthurium et les orchidées, sont attaquées par 2 espèces de thrips bien connues :

• le thrips californien (Frankliniella occidentalis) ;

• le thrips de l’oignon (Thrips tabaci).

Il ne faut pas confondre ces deux espèces avec le thrips du ficus. Ce dernier est beaucoup plus gros, de forme allongée et de couleur noir foncé. Il est présent essentiellement sur le ficus
commun, sans toutefois s’attaquer pour le moment au ficus panaché.

Les moyens de protection et le rôle utile des fourmis

Les moyens de protection préconisés pour limiter la propagation de ce thrips sont avant tout mécaniques. Sur une haie de ficus, il faut éliminer mécaniquement (au taille-haie) toutes les parties terminales des branches qui sont les plus attaquées.

En effet, l’adulte va pondre ses oeufs sur la face supérieure des jeunes feuilles. En se développant, les larves provoquent l’enroulement de la feuille sur elle-même. Ces «cocons» renferment parfois une cinquantaine d’individus.

Il faut se débarrasser des déchets de coupe en les mettant dans des sacs poubelle avec les ordures ménagères. Il est aussi nécessaire d’assurer une bonne irrigation par aspersion de la plante ou de la haie.

La présence de fourmis éloigne les thrips. En effet, les fourmis chassent et se nourrissent occasionnellement des thrips.
Ce thrips semble se cantonner aux seuls ficus. Néanmoins, il faut rester vigilant et surveiller sa présence aux abords des cultures ornementales.

Le PAYV s’est répandu rapidement dans les plantations et touchait en 2010 plus de 70 % des plants de Galéa cultivés.

Les pucerons, principaux vecteurs de transmission du virus

Les Potyvirus et le CMV sont transmis de grenadille à grenadille ou bien d’adventice à grenadille par différentes espèces de pucerons. Une grenadille saine a une chance sur deux d’être contaminée dans les douze mois si elle est cultivée à quelques mètres d‘une plante virosée. De plus, la multiplication végétative de la grenadille Galéa par bouturage contribue également à la propagation de ces virus dans les plantations.

Disposer de plants indemnes de virus est donc primordial pour lutter contre ces maladies.

La technique d’assainissement : le micro-greffage d’apex ex vitro

Cette technique, mise au point par le CIRAD en laboratoire, consiste à prélever un bourgeon de quelques dixièmes de millimètre sur la variété à assainir. Le bourgeon est déposé sur une plantule saine issue de graine. Après quelques semaines une jeune tige se développe et est indexée pour vérifier si elle est indemne de virus. Les boutures issues du plant ainsi obtenu sont indemnes de tous les virus identifiés sur grenadille.

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Vers une multiplication à grande échelle et des mesures de protection renforcée

Les premières observations réalisées par l’ARMEFLHOR montrent que les qualités organoleptiques des fruits (calibre, poids, coloration de l’épicarpe et de la pulpe, parfum) sont similaires à celles de la variété originale et que les plants assainis présentent en serre une vigueur sensiblement supérieure à celle de la lignée originale virosée. Un projet de règlement technique pour la production de plants de grenadille Galéa certifiés indemnes de virus est à l’étude en concertation avec les acteurs de la filière et le Service officiel de contrôle et certification des semences et plants (SOC).

Pour rester saine le plus longtemps possible, toute plantation réalisée avec des plants assainis devra être éloignée de cultures susceptibles d’abriter les pucerons transmetteurs de virus, notamment les cultures de plantes à gousses de la famille des fabacées (haricots, pois, voèmes,…). Il sera également important de désinfecter les outils de taille à l’eau de javel avant toute intervention dans la plantation et de veiller à ne pas transporter de débris de végétaux issus de parcelles hébergeant le virus.

 

Les moyens de lutte contre le Foreur ou “borer” ponctué (Chilo sacchariphagus)

Avec l’arrivée de la campagne sucrière, les travaux de plantation de canne à sucre vont démarrer très prochainement. Aussi, il est important de rappeler que le « borer » sévit toujours et quelques pratiques simples permettent de lutter contre sa prolifération :

– Ne pas laisser de bourgeons dans une parcelle récoltée.
– La variété R579 est sensible au foreur avec des infestations plus fortes que sur la R570 par exemple.
– Ne pas hésiter à demander l’avis d’un technicien avant utilisation de vos propres boutures de canne.
– Éviter le brûlage des cannes qui détruit les insectes utiles et favorise le développement du foreur.
– Éviter l’implantation de la variété comme la R579 dans des sols desséchant, le stress du plant pouvant entraîner des attaques plus fortes (d’une manière générale tout stresspénalisant la culture renforce les attaques).

BSV 3

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Dans ce numéro : Pourriture grise et oidium du fraisier, Mouches de fruits sur Agrumes, l’enherbement contre la cécidomyie des fleurs du manguiers, méthodes de lutte alternative en horticulture et maladies de la pomme de terre.